STRASBOURG - PARIS 1977
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31ème édition / Du jeudi 2 juin au dimanche 5 juin / 507 km
30 sélectionnés - 28 partants - 3 arrivants (13 marcheurs classés à plus de 400 km)



     
 ITINÉRAIRE :  
     
Strasbourg (Place de Bordeaux) - Saverne - Col de Saverne - Phalsbourg - Sarrebourg - Château-Salins - Pont à Mousson - Fresnes en Woevre - Verdun - Sainte Menehould - Mourlelon le Grand - Reims - Dormans - Château-Thierry - La Ferté sous-Jouarre - Meaux - Lagny-sur-Marne - Noisy-le-Grand - Nogent-sur-Marne (Place de la Mairie dans le cadre de la fête du petit vin blanc).
   
 
LES SÉLECTIFS :  
 
  Roubaix - 28h00 Jan Vos (HOL) 235,500 km  
  Méru Alain Moulinet 195 km - 22h04’50’’  
  Mons (BEL) - 200 km Robert Schouckens (BEL) 23h02’18’’  
  Vallorbe (SUI) Adrien Pheulpin 201,760 km - 24h29’  
 

Château-Thierry - 24h00

David Boxall (GBR) 202,300 km - 23h26’  
  Bol d’Or de Chennevières - 200 km Alain Moulinet 22h50’54’’  
  Circuit de Bigorre - 200 km Gabriel Loncan 24h03’30’’  
  Bar-le-Duc - 200 km Roger Quemener 22h10'42’’  
  Rouen - 24h00 Colin Young (GBR) 210,717 km  
 

Récit par Georges Dirand

Schouckens : triomphe de la persévérance

Un athlète rompu mais lucide, en maillot jaune et casquette rouge, franchissant la ligne fatidique, la main dans la main de son adorable fiston au bord des larmes, c’est la superbe image terminale que nous attendions.
Succédant à son compatriote Rinchard, Schouckens (49 ans) vient de gagner son premier Strasbourg-Paris à Nogent, sous la pluie mais au milieu des flonflons de la fête foraine. C’est la victoire de la persévérance. Depuis 1971, ses performances étaient en dents de scie : 7ème, 2ème, 7ème, abandon, 3ème, 6ème.
C’est le succès d’une superbe athlète équilibré et discret, l’un des plus secrets, l’un des moins bavards, un taiseux comme on dit à Binche, du monde attachant de la marche. Sa femme Oliva affirme que tout chez lui se passe à l’intérieur. Ses amis affirment qu’il est charmant et fidèle.
Il a deux garçons, l’aîné a 23 ans (déjà marié) et le second que nous avons vu à l’arrivée. Il vit dans une grande maison et cultive son jardin quand il n’est pas sur la route ; deux fois 20 km dans la semaine, 40 à 50 km chaque week-end. Il rêvait perpétuellement à la bière qu’il s’est interdit de boire jusqu’à ce qu’il gagne Strasbourg-Paris. Il prétend qu’il ne reviendra plus, mais ils disent tous cela…
Son succès est dû à la sagesse de sa chevauchée, et à une seule mais fulgurante offensive au moulin de Valmy. Il a superbement marché sous le ciel couvert des dernières heures, mettant un point d’honneur à l’exactitude horaire à un quart d’heure près. Ceci, malgré une subite défaillance à Lagny. On le vit soudain ployer les genoux devant sa voiture. Il récupéra heureusement, car derrière, Josy Simon redevenait menaçant. Anxionnat, quant à lui, ne progressait plus qu’avec son cœur qui, on le sait, est énorme.
Malgré sa pureté, son incontestable valeur d’exemple, l’exaltation qu’elle procure, la qualité de la vie sportive qui s’y développe constamment, une épreuve comme celle de Strasbourg-Paris est négligée par les moyens modernes d’information. Au profit d’un tournoi de tennis, dont on sait pourtant qu’il met en scène des joueurs sans génie, indignes des générations précédentes et qui ne tirent leur notoriété que de l’argent qu’ils gagnent.
Pourtant les sportifs objectifs ne s’y trompent pas. Un homme comme Claude Sudre, qui assurait le management d’une des plus glorieuses équipe de cyclistes de ce temps et dont c’était la première incursion dans le monde des marcheurs, a fait le point en deux nuits. Ils sont ou seront les véritables héros et ils sauront dorénavant quoi répondre aux pédaleurs qui crient au meurtre quand on leur fait escalader la côte d’Avoriaz.
Le Strasbourg-Paris 1977 aura eu une dimension supplémentaire par l’acharnement de la lutte, l’opposition des tempéraments et des volontés des principaux compétiteurs. Simon et Anxionnat se sont suicidés au cours de leur lutte et leur querelle de prestige ; leur « mano à mano » de 300 km. Celui qui, se maintenant à bonne portée, mais en marge de leur fureur et qui ne subit pas les changements de rythme, a gagné par une simple mais prodigieuse accélération portée au moment voulu.
Un prix exorbitant :
Les trois hommes ne sont d’ailleurs pas, soulignons-le, des forçats de la route et des damnés de la terre. La marche de fond s’est quasiment embourgeoisée depuis la guerre. Schouckens est conducteur de travaux dans une grosse entreprise, Simon occupe un poste de responsabilité à RTL, Anxionnat est un commerçant artisan prospère. Les gains procurés par la marche n’amélioreront en rien leur condition sociale. De la gloire que leur sport procure, ils connaissent, dans leur chair, le prix exorbitant.
Il s’agit d’une passion simple et partagée qui exige un mode de vie ascétique, une discipline corporelle constante, un entraînement rebutant.




1977 - Le récit complet de l’épreuve, par Roger GARNIER

En ce 2 juin 1977, dès 9 heures du matin, heure d’ouverture de la permanence de cette 31ème édition de Strasbourg-Paris, par une belle journée de printemps, il y a grande animation sur la Place de Bordeaux devant les locaux de FR 3 Alsace. Au fur et à mesure que les marcheurs viennent retirer leur dossard, plaques de voiture, passer la visite médicale et remplir les formalités de départ, les services podologiques des Laboratoires AKILEÏNE, toujours très dévoués à notre cause, examinent avec une attention toute particulière les pieds de tous les concurrents, et pratiquent des soins très attentifs, massages, etc…

Il est remis à chaque concurrent 1 sac à glace contenant des produits et 3 tee-shirt « AKILEÏNE STRASBOURG-PARIS », 1 pour le marcheur et 2 pour les accompagnateurs. A 11 h 30, nous sommes les hôtes de la Ville de Strasbourg dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville. La municipalité nous reçoit en grande pompe. M. Grossmann adjoint aux sports et député, représentant M. Pfimlin empêché, dans une chaleureuse allocution, retraça les grandes lignes de notre épreuve depuis l’origine. Il nous adressa ainsi qu’aux organisateurs et officiels, ses plus vifs remerciements de nous occuper d’un sport si sain et si naturel que la marche, de persévérer dans cette voie. Il manifesta le désir de voir dans les années à venir aboutir la plus grande épreuve de marche du monde sur la place Kléber à Strasbourg. Autour d’un copieux buffet, on leva son verre au succès de Strasbourg-Paris 1977.

L’après-midi :
Au fur et à mesure que l’heure du départ approche, la foule grandit sur la place. La musique des voitures publicitaires, les autoradios des voitures d’accompagnement des marcheurs, les chasseurs d’autographes, les curieux, toute cette foule crée une ambiance de fête et de kermesse comparable au « Tour de France Cycliste » d’après les initiés. Après avoir signé la feuille de route, les concurrents se rangent sur la ligne de départ.
Dernier appel, dernières consignes par le Directeur de l’épreuve M. Francis Jenevein et, à 19 h 30, M. le Directeur de FR 3 Alsace libère le peloton multicolore entouré d’une multitude de vélos, de cyclomoteurs et de voitures, et quitte la place de Bordeaux en direction des faubourgs de Strasbourg. C’est une cohorte indescriptible, du monde partout, les officiels ont un mal fou à se frayer un passage dans cette marée mécanisée qui va accompagner les valeureux marcheurs une partie de la soirée.

Sur les 30 sélectionnés, ils sont 28 à avoir signé la feuille de départ. Les deux forfaits sont le n° 12, Raymond Toujas (Ecureuils Bagnerais) et le n° 22, Gilbert Fournier (EA Châlon sur Saône).

Premier contrôle à Saverne  39 km : Le col de Saverne est monté dans la pénombre et à 23 h 35, Roland Anxionnat, le boulanger de Guénange passe le premier, suivi à 2’ de Simon, Schouckens et Bouloc. En 5ème position, Claude Bédée à 23 h 38, puis le nouveau venu, sociétaire de Meaux, Schneider à 23 h 49. Pour terminer ce long peloton, Brallet, Guyon et Pierre passent à 00 h 10. Il y a 35 minutes entre le 1er et le 28ème.
Deuxième contrôle : Phalsbourg, 50 km - Anxionnat au four et au moulin : Aucun changement dans les hommes de tête, nous notons 1er Anxionnat 0h51, puis Simon, Schouckens et Bouloc 0h54’ 45’’, puis Bruère 0h58, 5 marcheurs passent à 1h06’ 15’’ Loncan, Ledoux, Schneider, Olmetta, Trousselle puis Onanachvili à 1h15’20’’, ensuite Himmesoette 1h17’30’’, Hoffmann 1h19’, Girod 1h20’17’’, Champmartin 1h20’30’’en compagnie de Moëllic, puis Clarinval 1h22’15’’, Moulinet et Plique 1h25’30’’ et en fin de peloton en 26ème position Guyon Michel 1h28’55’’, Garand Daniel 1h33’35’’et Pierre André 1h34’50’’. L’écart entre le 1er et le dernier est maintenant de 44 minutes après 50 kilomètres seulement.
Troisième contrôle à Sarrebourg – 69 km : 1er Anxionnat 2h45’13’’, 2. Simon 2h50’35’’, 3ème Bédée, Schouckens et Bouloc 2h55’50’’, 6ème Bruère 3h01’, Schneider 3h04’, Olmetta, Loncan et Ledoux 3h10’, Moëlic 3h13’25’’, 12ème Himmesoette 3h17’35’’, Onanachvili 3h18’15’’, 14ème Trousselle 3h18’45’’, Girod 3h19’20’’, 16ème Hoffmann 3h20’25’’, 17ème Pheulpin 3h21’25’’, 18ème Clarinval 3h23’10’’, 19ème Champmartin 3h25’20’’, 22ème Plique 3h32’15’’, 23ème Letondel 3h34’25’’, suivi de Moulinet 3h34’35’’, 25ème Garand 3h37’05’’, Boxall 3h40’ puis Brallet 3h45’55’’ et la lanterne rouge Pierre à 3h 57’ 35’’ . L’écart augmente à 1h10 entre la tête et la queue du peloton.
Premier abandon au 114ème km pour l’anglais David Boxall, malade depuis le départ et obligé à renoncer, ne pouvant plus s’alimenter.
Quatrième contrôle : Château-Salins – 117,5 km : Vendredi 3 juin. La tête est toujours tenue par Roland Anxionnat qui pointe à 8h43’50’’. Derrière, Simon, Bédée et Schouckens sont toujours ensemble et pointent à 8h48’45’’, puis Moëlic à 9h19’50’’, Olmetta 9h23’, Bouloc 9h33’05’’, Bruère 9h35’50’’, Himmesoette 9h36’15’’, 10ème Girod 9h38’50’’, 11ème Loncan 9h39’05’’, 12ème Pheulpin 9h45’30’’, 13ème Champmartin 9h48’50’’. Nous trouvons à la fin du peloton 24ème Brallet 10h32’30’’, 25ème Letondel 10h36’30’’, 26ème Onanachvili 10h45’50’’. Après 117 kilomètres, les concurrents s’étirent sur près de 2 heures et demi, Pierre fermant la marche à 12h14’.
Deuxième abandon au 147ème km – Daniel Garand (ASM Mantaise).
Cinquième contrôle à Pont à Mousson – 157 km : Le boulanger Roland Anxionnat donne sa feuille à 13h23’ suivi à 3’45’’ de Simon et Schouckens, puis Bédée à 13h43’, Olmetta pointe à 14h25’, puis dans l’ordre, Moëllic, Bouloc, Champmartin, Himmesoette, Bruère, Trousselle, … Le 22ème est Michel Guyon, il pointe à 16h36’ et ne repartira pas du contrôle ; ce sera le 3ème abandon. Classé en 24ème position, Jean-Pierre Grange pointera à 18h00’, Puis Pierre à 18h01’ et Dominique Onanachvili ferme la marche à 18h07’.
Entre Pont à Mousson et Fresnes en Woevre (201ème km), nous assistons à une série d’abandons avec au 160ème Km Jean Plique qui s’arrête à la sortie de Pont à Mousson. 5 kilomètres plus loin, Hoffmann est malade et s’arrête à son tour, puis Jean-Pierre Grange au km 172, Alain Moulinet au 177ème km, n’ayant jamais été vraiment dans le coup lors de cette édition. Le suisse Girod s’arrête au km 180 et enfin le lyonnais Dominique Onanachvili s’arrête au 193ème kilomètre. Ils ne sont donc plus que 19 concurrents à se présenter au contrôle de Fresnes en Woevre au km 201.
1er – Roland Anxionnat 18h50’, 2ème Josy Simon à 18h56’, une petite minute devant Robert Schouckens. Le 4ème compte ¾ d’heure de retard et Claude Bédée pointe à 19h40’, pourtant, il compte plus d’une heure d’avance sur le 5ème Benoit Olmetta à 20h49’. Puis Guy Trousselle à 21h00’, Moëllic 21h10’, Himmesoette 21h15’, Champmartin 21h17’, Loncan 21h23’, 11ème Pheulpin 21h24’, Schneider 22h17’, Letondel 23h03’, Clarinval et Bouloc 23h13, et pour terminer, Pierre qui s’accroche, il pointe à 00h40’.

Une lutte serrée avec Josy Simon :
Entre Fresnes en Woevre et Verdun au 225ème kilomètre, la lutte est très serrée entre les deux premiers. L’écart s’est réduit à une minute seulement, dans le faubourg pavé et dans la ville, la foule est particulièrement dense au Monument aux Morts où a lieu une dépose de gerbe et le service d’ordre est submergé. Nous atteignons le premier repos de 3 heures. Communication des heures d’arrivée et de départ de chaque concurrent :
1 Anxionnat 21H52 – 00H52
2 Simon 21H53 – 00H53
3 Schouckens 22H12 – 01H12
4 Bédée 23H30 - 00H32
5 Trousselle 00H32 - 03H51
6 Champmartin 00H53 - 04H01
7 Loncan 01H00 - 04H15
8 Himmesoette 01H05 - 04H12
9 Pheulpin 01H09 - 04H21
10 Moëllic 01H10 - 04H22
11 Schneider 01H12 - 04H35
12 Ledoux 01H19 - 04H19
13 Olmetta 01H38 - 04H42
14 Brallet 01H54 - 04H54
15 Letondel 02H59 - 06H05
16 Bruère 03H02 - 06H16
17 Clarinval 03H03 - 06H13
18 Bouloc 04H14 - 07H22
19 Pierre 04H55 - 08H14


Au kilomètre 256 à Clermont en Argonne, André Pierre abandonne à 14h30.
Contrôle de Sainte-Menehould – 270 km : Samedi 4 juin. Depuis Verdun, il y a toujours 1 minute d’écart entre les deux premiers, mais le 3ème a grignoté 10 minutes. Roland Anxionnat pointe à 6h50’ et Josy Simon à 6h51’, Robert Schouckens pointe à 7h00’. Claude bédée 8h37’, Guy Trousselle à 10h32’, Maurice Champmartin à 10h43’, Serge Schneider 10h44’, Fernand Ledoux 10h49’, Loncan 10h51’, Pheulpin 11h04’, Brallet 11h20’, Paul Himmesoette 11h28’ et ferment la marche à 14 heures 17ème Bruère et 18ème Bouloc à 14h45’.
Robert Schouckens apparaît :
La lutte pour la première place se joue entre Sainte-Ménéhould et Mourmelon à Somme-Bionne au km 284. Simon et Anxionnat passent ensemble à 8h48’, mais le belge Schouckens les talonne à 200 mètres seulement. Au km 295, à 10h05’, Sckouckens a pris la tête et pointe 3 minutes devant Josy Simon, Anxionnat est légèrement décroché 1 minute après. Mais Schouckens pense à endosser le maillot jaune « Miko » et il accélère l’allure jusqu’à Suippes au km 299.
Robert Schouckens passe à 10h37’, puis Simon à 10h49’ et Anxionnat à 10h50’. Le trio se rend coup pour coup et la bagarre ne fait que commencer pensent-ils tous les trois.
Sur les conseils du Professeur Etienne, Guy Trousselle du C.R.V. Lyon, en 5ème position au dernier classement, a dû quitter l’épreuve au km 271,500 la mort dans l’âme.

Mourmelon le Grand – km 315,5 : Schouckens 12h30’, Anxionnat 12h56’, Simon 12h57’, Bédée 15h11’, Schneider 17h02’, Loncan 17h23’, 7ème Champmartin 17h47’, Ledoux 17h49’, Pheulpin 17h50’, Brallet 18h18’, Himmesoette 19h05’, Olmetta 20h53’, Letondel 21h28’, Bouloc 21h51’, Clarinval 21h57’, Moellic 22h16’ et 17ème Bruère 22h17’.

Ils ne seront que 15 marcheurs à traverser Reims. Robert Schouckens a encore accéléré et son avance est maintenant de 44 minutes sur Josy Simon et 1h11’ sur Roland Anxionnat qui paie très cher sa lutte en tête de l’épreuve pendant près de 300 km. Si l’écart du trio de têt est important, que dire de celui avec le 4ème. Serge Schneider pointe au contrôle de Reims à 21h49’, soit près de 5 heures après le leader. Adrien Pheulpin le suit à 22h36’, 6ème Champmartin à 23h10’, Loncan 23h25’, Brallet 23h54, Ledoux 23h55’, Himmesoette 00h43’, Clarinval à 03h20’, Letondel 3h28’, Bruère 3h50’, Bouloc 3h59’ et Benoit Olmetta ferme la marche à 4h02’.
Abandon de Paul Himmesoette le dimanche matin au km 369.

Benoit Olmetta ayant pris trop de retard dans cette dernière nuit a été arrêté à la sortie de Verneuil au km 387,500.
Le contrôle de Dormans (km 391) n’apporte pas de changement au classement, mais entre Schouckens qui caracole en tête à 22h56’ et Bruère en queue de peloton à 10h55’, l’écart frôle les 12 heures. Les treize athlètes encore en marche ne pensent qu’à rejoindre Château-Thierry (km 415,500) pour un deuxième repos de 1h 30’. Regardons les heures d’arrivée et de départ des marcheurs :
1 – Schouckens 2 h 28’ / 3 h 58’
2 – Simon 3 h 33’ / 5 h 03’
3 – Anxionnat 4 h 16’ / 5 h 46’
4 – Schneider 7 h 59’ / 9 h 39’
5 – Pheulpin 9 h 45’ / 11 h 15’
6 – Brallet 10 h 36’ / 12 h 06’
7 – Champmartin 10 h 46’ / 12 h 16’
8 – Ledoux 12 h 16’ stoppé
9 – Loncan 13 h 25’ stoppé
10 – Clarinval 13 h 34’ stoppé
11 – Letondel 14 h 27’ stoppé
12ème Bouloc stoppé à Gland au km 410
13ème Bruère stoppé à Mont Saint-Père au km 406

Ils ne sont plus que 7 marcheurs sur la route et il reste encore 3 contrôles intermédiaires avant l’arrivée à Nogent sur Marne. La compétition semble gagnée pour le belge Robert Schouckens.
Contrôle de la Ferté sour Jouarre – km 446 : 1 – Schouckens 8 h 00’, 2ème Simon – 9 h 02’, 3ème Anxionnat 10 h 36’, 4ème Schneider 14 h 01’, 5ème Pheulpin 15 h 51’, 6ème Champmartin 17 h 05’ et stoppé à 17 h 25’ au km 435, Roger Brallet.
La région parisienne approche et le contrôle de Meaux n’apporte pas de changement. Schouckens pointe à 10 h 44’, puis Simon à 11 h 38’ et Anxionnat à 13 h 57’. Ils ne seront que 3 marcheurs à continuer leur périple puisque Schneider sera classé 4ème (à 17h10), Pheulpin 5ème (à19h10) et Champmartin 6ème en pointant à 20 h 30’.

Le dernier contrôle à Lagny-sur-Marne est une formalité pour le belge Robert Schouckens. Il pointe au km 486,5 à 13 h 21’. Derrière lui, le luxembourgeois Josy Simon s’est fait une raison, il passe à 14 h 18’ et Roland Anxionnat complète le podium à 16 h 57’.

La nationale 34 mène tout droit le belge vers une victoire amplement méritée.
Robert Schouckens arrive à Nogent sur Marne à 15 h 17’ devant une foule immense, c’est la fête et le public ne se lasse pas d’applaudissements envers le vainqueur. Le belge bénéficie de tous les honneurs puisqu’il compte une heure pile d’avance sur Josy Simon qui arrive à 16 h 17’. Roland Anxionnat assure sa place sur le podium et termine 3ème à 19 h 05’. Seulement 3 arrivants pour une compétition qui marquera dans l’histoire de Strasbourg-Paris.




Classement

  Concurrent Dos. Ville Nat. Km Temps Moyenne
1 SCHOUCKENS Robert 2 U.S. Jambes belgique 507 64 h 11' 25 7,899
2 Simon Josy   A.A. Luxembourg luxembourg 507 65 h 10' 20 7,780
3 Anxionnat Roland   A.S. Guénange france 507 68 h 01' 55 7,454
ARRÊT
4 Schneider Serge   C.S. Meaux france 466,5 64 h 10' Arrêt
5 Pheulpin Adrien   A.S.M. Belfort france 466,5 66 h 10' Arrêt
6 Champmartin Maurice   C.O. Saint-Dizier france 466,5 68 h 30' Arrêt
7 Brallet Roger   C.M. Charpiniens france 435 65 h 25' Arrêt
8 Ledoux Fernand   Tamines A.C. belgique 415 km 61 h 46' Arrêt
9 Loncan Gabriel   SEMEAC Olympique france 415 km 62 h 55' Arrêt
10 Clarinval Joseph   A.C. Bertrix belgique 415 km 63 h 04' Arrêt
11 Letondel André   F.C. Sochaux france 415 km 64 h 57' Arrêt
12 Bouloc Michel   Lagny Sports france 410 km 63 h 16' Arrêt
13 Bruère Marcel   Lagny Sports france 406 km 63 h 23' Arrêt
  Olmetta Benoit   ASPTT Marseille france 387,5 km 59 h 45' Arrêt
  Himesoette Paul     france 369 km   Arrêt
  Moëllic     france 345 km   Arrêt
  Bédée Claude   C.A. Montreuil france 300 km   Arrêt
  Trousselle Guy   C.R.V. Lyon france 271,5 km   Arrêt
  Pierre André      france 256 km   Arrêt
  Onanachvilli Dominique   C.R.V. Lyon france 193 km   Arrêt
  Girod Raymond     suisse 180 km   Arrêt
  Moulinet Alain     france 177 km   Arrêt
  Grange Jean-Pierre     france 172 km   Arrêt
  Hoffmann     france 165 km   Arrêt
  Plique Jean     france 160 km   Arrêt
  Guyon Michel     france 157 km   Arrêt
  Garand Daniel   A.S. Mantaise france 147 km   Arrêt
  Boxall David     angleterre 114 km   Arrêt
        NON PARTANTS
  Toujas Raymond   Ecureuils Baguerais france     NP
  Fournier Gilbert   E.A. Chalons sur Saône france     NP