STRASBOURG - PARIS 1975
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29ème édition / Du jeudi 12 juin au dimanche 15 juin / 507 km
25 sélectionnés - 24 partants - 1 arrivant (9 marcheurs classés à plus de 400 km)



     
 ITINÉRAIRE :  
     
Strasbourg (Place de Bordeaux) - Willgotheim - Saverne - Col de Saverne - Phalsbourg - Fénétrange - Dieuze - Château-Salins - Nancy - Toul - Commercy - Bar-le-Duc - Sermaize les Bains - Vitry-le-François - Châlons sur Marne - Condé sur Marne - Epernay - Dormans - Château-Thierry - Charly - La Ferté sous-Jouarre - Meaux - Lagny-sur-Marne - Noisy-le-Grand - Nogent-sur-Marne (Place de la Mairie).
   
 
LES SÉLECTIFS :  
 
  28h00 - Roubaix Robert Rinchard (BEL) 255 km  
  Narbonne - 200 km Emile Alomaine (BEL) 22 h 42’ 41’’  
  24h00 - Palaiseau Robert Rinchard (BEL)

205 km

24 h 06’ 38’’

 
  24h00 - Rouen Jan Vos (HOL)

208,580 km

24 h 02’ 39’’

 
 

Tour du Var

en 4 étapes - 177 km

Roger Quemener 17 h 50’ 04’’  
  Méru - 200 km Roger Quemener 22 h 22’  
 

Bol d’Or de Chennevières

200 km

Alain Moulinet 24 h 03’  
 

Récit complet de l’épreuve, par Hector Mahau

Josy SIMON succède à un Rinchard handicapé

Battu deux années consécutives par Robert Rinchard, le Luxembourgeois Josy Simon a pris sa revanche sur le Belge dans la 29ème édition de Strasbourg-Paris.
Presque tout le monde croyait à une troisième victoire consécutive de Robert Rinchard. Jamais sans doute il n’avait été aussi bien préparé. Mais la « glorieuse incertitude du sport Â» veillait . A Châlons-sur-Marne, si Rinchard possédait encore 39 minutes d’avance sur Simon, il apparaissait déjà battu. D’un coureur automobile, on eût dit qu’il était battu sur défaillance mécanique. C’est l’image qui vient à l’esprit pour expliquer la défaite de Rinchard. Il n’empêche que le Belge a fait preuve d’une rare sportivité en acceptant cette neuvième place qui ne représente pas sa valeur réelle.
Certains ont été jusqu’à clamer qu’en faisant étalage d’un courage à toute épreuve, Robert Rinchard a fait de la contre-propagande pour la marche. Les spectateurs qui l’ont vu sur la route ou sur leur téléviseur, ont cru à nouveau que Strasbourg-Paris était redevenu une épreuve inhumaine, de laquelle les athlètes sortent comme des bêtes, hagards, un peu fous, abîmés physiquement. La critique est facile. Et Robert Rinchard explique par ailleurs, dans quelles limites le mal dont il souffrait donnait une image plus spectaculaire que réelle de détresse.
La tendinite dans le muscle grand dorsal, qui l’avait pris aux alentours de Nancy était due au port de semelles orthopédiques dans ses chaussures. Dans ce genre de blessure, malheureusement, il n’y a aucun remède, si ce n’est le repos. Or, dans cette épreuve sans pitié, le marcheur n’a d’autre solution à ses malheurs, que de continuer malgré la douleur, ou d’abandonner. On ne doit pas oublier le rôle que Rinchard a joué pour la marche ces deux dernières années. Lorsque Merckx, fatigué, hors de forme, termine avec difficulté une étape du Dauphiné Libéré à plus de 10 minutes de Thévenet, lui dit-on qu’il aurait dû abandonner ? Robert Rinchard marche avant tout pour sa satisfaction personnelle. On a pas le droit de le critiquer pour ce qu’il a fait en 1975. Au contraire, il faut admirer son courage.
Vainqueur à deux reprises consécutives de l’épreuve en 1971 et 1972, Josy Simon qui n’avait jamais renoncé en cinq participations avait peut être été oublié trop vite.

Sa 3ème victoire, dans un Strasbourg-Paris épuisant disputé sous une chaleur accablante, fut sans doute la plus belle, la plus convaincante aussi, dans la mesure où, en 1971, il avait bénéficié de l’avantage de la surprise et où en 1972, il n’avait pas d’adversaire à sa taille.
Simon eut du mérite, en ce sens que déjà sur la route de Saverne, le Luxembourgeois s’était blessé. Il avait marché dans un trou et s’était tordu la cheville. Il s’était arrêté quelques temps, pour se faire soigner énergiquement et, courageux à l’extrême, il était reparti. Son entêtement fut récompensé, puisqu’il retrouva au fil des kilomètres son rythme normal, malgré une douleur persistante.
Une nouvelle fois, Strasbourg-Paris a démontré être une formidable école de la souffrance, de l’obstination, de la résistance à la douleur et à la fatigue. Rendons un court hommage aux français Champmartin, Plique et Brallet qui eurent le mérite d’être classés ; à Dubois qui se révéla et fut longtemps avec les « têtes de série Â» ; à Lavaine, l’ex-marathonien qui joua les animateurs.
Les étrangers pourtant eurent le dernier mot, comme toujours depuis la reprise, l’année de Zaugg exceptée.
Nous avons parlé de Simon et de Rinchard, qui va maintenant rêver de revanche pour 1976.
En ce qui concerne les autres Belges, ils ne se sont ma foi pas mal débrouillés. Au point qu’on a pu croire un moment qu’Emile Alomaine allait réussir un fantastique retour sur Josy Simon. Ayant 3 heures de retard sur le vainqueur à Châlons-sur-Marne (km 326), il n’en avait plus que 2 h 35 à Dormans (km 390) et 1 h 45 à Château-Thierry (km 415). La remontée était spectaculaire, mais l’écart devait ensuite se stabiliser. Il n’empêche qu’Emile Alomaine obtient ainsi son meilleur résultat dans l’épreuve-reine de la marche de fond. Robert Schouckens, par sa troisième place, confirme son maintien au sommet de la hiérarchie mondiale. Même s’il a déjà fait mieux, cette performance ne déparera pas dans son palmarès. Quant à l’inusable Fernand Ledoux, il termine septième, résultat honorable, surtout si l’on sait sa très courte préparation cette année.




1975 - Le récit de l’épreuve

Les 24 marcheurs de l’épreuve Strasbourg-Paris à la marche ont pris le départ à 19h37. Une abstention, l’Anglais Colin Young.
Le Belge Robert Rinchard, vainqueur en 73 et 74 a dû au dernier moment consulter un podologue pour se faire « sécher Â» deux ampoules. « C’est une ruse, a dit Josy Simon et je ne m’y laisserai pas prendre Â». Le Luxembourgeois a d’ailleurs subi cette année un entraînement particulier, marchant dit-on plus de 1000 km, mais il a refusé de dire comment il allait mener sa course. Le Français Roger Quemener était confiant sur la ligne de départ : « Simon et Rinchard vont se battre tous les deux, ils finiront par commettre une erreur ; à moi d’être là pour en profiter Â».
Succès populaire formidable de ce Strasbourg-Paris : aux environs du premier contrôle, il y a la foule et une fanfare de 60 musiciens pour accueillir les courageux marcheurs.
Durant la première nuit, les 24 marcheurs de la grande classique de Strasbourg-Paris, organisée par « l’Equipe Â» et le « Parisien Libéré Â», franchissent le Col de Saverne dans d’excellentes conditions atmosphériques, après une chaude après-midi très orageuse dans la région alsacienne.

De Quemener à Lavaine, honneur aux Français

La situation change
régulièrement au fil des kilomètres. Après l’apparition au commencement, du Français Théo Besnier et du Belge Emile Alomaine, qui possèdent quelques minutes d’avance dès les premières heures de l’épreuve, les favoris vont ensuite se porter au commandement pour atteindre Saverne groupés.
Au Col de Saverne (39è km), Roger Quemener, Robert Rinchard et Robert Schouckens comptent 2 minutes d’avance sur le Luxembourgeois Josy Simon et 6 minutes sur Jean Lavaine. Ce dernier allait créer la surprise en remontant ses adversaires après le passage à Fenetrang (72ème km).
Château-Salins (115 km). Au poste de contrôle de Château-Salins, l’ancien champion de France de marathon est en tête en compagnie d’un autre Français, un favori, Roger Quemener. Ils comptent seulement une vingtaine de minutes de retard sur l’horaire prévu par les organisateurs. Voici la situation à Château-Salins (km 115) :
1er ex-aequo : Roger Quemener et Jean Lavaine, 3ème Josy Simon à 2’, 4ème ex-aequo Robert Rinchard et Robert Schouckens à 3’, 6ème Alomaine à 11’, 7ème dubois à 44’, 8ème Champmartin à 57’, 9ème ex-aequo Ledoux et Plique à 1h 07’.
Quemener abandonne - Le premier abandon est celui d’un des favoris, le français Roger Quemener est enregistré quelques kilomètres après Château-Salins au 125ème km. Ce dernier avait toute la nuit caracolé en tête avec le Francomtois Jean Lavaine. Malheureusement, victime d’une crise gastrique, et sans avoir suivi les conseils du corps médical, il devait renoncer en début de matinée.
Toul (169 km) - A Toul, après 20 heures de compétition, les positions sont les suivantes :1er Jean Lavaine, 2ème Robert Rinchard à 2’, 3ème Josy Simon à 6’ 30’’, 4ème Robert Schouckens à 56’, 5ème Jean-Claude Dubois à 58’, 6ème Emile Alomaine à 1h18’, 7ème Roger Brallet à 1h35’, 8ème Maurine Champmartin à 1h45’, 9ème théo Besnier à 1h48’, 10ème Gilbert Zanchi à 2h23’.
Lavaine renonce à son tour - La chaleur caniculaire condamne les marcheurs de la 29ème édition de Strasbourg-Paris à ralentir au fil des kilomètres. Après le repos à Toul et dans la campagne haut-marnaise, on enregistre plusieurs aban,dons de marque, dont aux environs de Commercy (200ème km) celui du Franc-Comtois Jean Lavaine qui avait animé l’épreuve durant la première journée en se portant au commandement jusqu’à l’entrée de la seconde nuit. Il fut dépassé par Robert Rinchard, le double vainqueur de Strasbourg-Paris 1973-1974.


A ce moment là, tout semblait aller au mieux pour le champion belge, qui prenait assez rapidement du champ.
Sermaize-les-Bains (km 265) - Robert Rinchard poursuit sa marche en avant. Les positions à Sermaize sont les suivantes : 1er Robert Rinchard, 2ème Josy Simon à 1h20’, 3ème Robert Schouckens à 2h43’, 4ème Roger Brallet à 3h31’, 5ème Maurice Champmartin à 3h45’, 6ème Emile Alomaine à 3h51’, 7ème Jean Plique à 3h57’, 8ème ex-aequo Gilbert Zanchi et Fernand Ledoux à 5h17’, 10ème Gérard Hoffmann à 7h00.
Vitry-le-François (km 296) - A Vitry-le-François, Robert Rinchard ne compte plus que 39 minutes d’avance sur Simon et 2h45 sur Robert Schouckens. Le retard sur l’horaire prévu par les organisateurs est supérieur à 3 heures. Pour tous les concurrents, l’épreuve, dans une véritable fournaise, est devenue un calvaire.
Simon revient - On assiste alors à un duel intéressant, qui au fil des heures, paraît tourner à l’avantage de Simon. Le Luxembourgeois reprend 41 minutes au leader, tandis que Schouckens se maintient à 2 h 45 du premier.
Le calvaire de Rinchard - En raison du port de chaussures orthopédiques ayant modifié sa position, Rinchard souffre de la colonne vertébrale. C’est bientôt l’anéantissement de tous ses espoirs. Le namurois doit ralentir la cadence ; le balancement de bras devenant même douloureux pour Robert, on place une attelle pour lui bloquer le bras droit. A Châlons-sur-Marne, le vainqueur des deux années précédentes est encore en tête. Il a donné l’impression de se reprendre et l’écart semble se stabiliser un moment.
Châlons-sur-Marne (km 326) - Les positions : 1er Robert Rinchard, 2ème Josy Simon à 39’, 3ème Robert Schouckens à 2h45’, 4ème Emile Alomaine à 3h39’, 5ème Roger Brallet à 3h41’, 6ème Maurice Champmartin à 3h56’, 7ème Jean Plique à 4h23’, 8ème ex-aequo Fernand Ledoux et Gilbert Zanchi à 5h50’.
Remontée d’Alomaine - On note alors un retour amorcé par le Belge Emile Alomaine qui reprend 12 minutes à ses rivaux et revient en quatrième position à 54 minutes de Schouckens qui le précède encore.
Simon en tête - Après Châlons, Josy Simon rejoint Rinchard qui ne progresse plus qu’avec beaucoup de peine. A 22h16, soit avec un retard de 4 heures trente sur l’horaire prévu, le Luxembourgeois atteint Epernay. Il reste encore 117 kilomètres à couvrir.
Epernay (km 361) - Josy Simon possède une avance d’une heure et douze minutes sur le Belge Rinchard. Au cours de la troisième nuit passée sur la route, Josy Simon accentue son avance après le passage de la ville d’Epernay.
Dormans (km 390) - Le Belge Rinchard souffre non seulement du dos, mais également d’une contracture au mollet qui le contraint à rétrograder à la dernière place de l’épreuve (9ème), concédant 9 heures de retard sur l’homme du Grand-Duché à Dormans. Les positions :
1er Josy Simon, 2ème Emile Alomaine à 2h35’, 3ème Robert Schouckens à 3h53’, 4ème Maurice Champmartin à 5h09’, 5ème Jean Plique à 5h12’, 6ème Roger Brallet à 5h27’, 7ème Fernand Ledoux à 7h50’, 8ème Gilbert Zanchi 8h 50’, 9ème Robert Rinchard à 8h58’.
Moins chaud - La température est plus supportable et l’absence de soleil ce matin offre la possibilité aux marcheurs de souffrir moins que prévu pour l’ultime journée.
Cependant, le retard est considérable à Château-Thierry (415 km) dernier repos obligatoire. Josy Simon est arrivé à 7 heures et a quitté la ville à 8h30, avec un retard de près de 6 heures sur l’horaire prévu.
Château-Thierry (km 415) - Emile Alomaine se rapproche toujours de Josy Simon à la merci d’un effondrement. En vue de Château-Thierry, le retard du Gembloutois est inférieur à 2 heures. Les positions au repos :
1er Josy Simon, 2ème Emile Alomaine à 1h45’, 3ème Robert Schouckens à 3h11’, 4ème Maurice Champmartin à 4h09’, 5ème Jean Plique à 4h18’, 6ème Roger Brallet à 4h39’.
Derrière, Fernand Ledoux, Gilbert Zanchi et robert Rinchard sont stoppés et classés dans cet ordre aux 7ème, 8ème et 9ème places.

A 61 km de l’arrivée - Josy Simon ne possède plus qu’une heure trente d’avance sur Alomaine qui ne cesse de reprendre du terrain, laissant planer un certain suspense quant à l’issue de la lutte. Le retard sur l’horaire dépasse maintenant les 6 heures.
Meaux (km 466) - Alomaine se maintient avec un écart stabilisé à 1h30 et Schouckens est à 3h43.
Trois marcheurs sont arrêtés au poste de contrôle de Meaux : Maurice Champmartin, Jean Plique et Roger Brallet. Ces trois hommes sont classés dans l’ordre 4ème, 5ème et 6ème de la 29ème édition de Strasbourg-Paris.
Lagny-sur-Marne (km 486) - Josy Simon retrouve un nouveau souffle d’énergie dans le temps où Alomaine marque le coup. L’écart se creuse à nouveau entre le Grand-Ducal et le premier Belge. Au contrôle de Lagny, Josy Simon passe à 17h4(, alors qu’Alomaine, péniblement quittait seulement Meaux.
Robert Schouckens, stoppé à Esbly, est classé 3ème.

Noisy-le-Grand (KM 500) - Josy Simon sera le seul à franchir le poste de contrôle de Noisy-le-Grand. Le Belge Emile Alomaine n’a pas été plus loin que Lagny où il a été stoppé dans le temps de 66h03’. La victoire de Josy Simon ne fait plus aucun doute et en raison du gros retard, il faut en finir avant la nuit.
Nogent-sur-Marne (km 507) - La pluie a redonné du courage au Luxembourgeois qui termine à Nogent-sur-Marne au moment où l’horloge de la Mairie affiche 20h28.

Ce 3ème succès de Josy Simon qui a couvert 507 kilomètres en 66h50’18’’ à la moyenne de 7km586 est le plus valeureux.
Josy Simon effectue un tour d’honneur applaudi par plusieurs milliers de spectateurs agglutinés le long des barricades. A noter qu’au cours de la dernière journée, le marcheur luxembourgeois a repris plus d’une heure sur l’horaire prévu.
Neuf hommes classés, mais un seul arrivé à Nogent. L’épreuve a été impitoyable…



Classement

Concurrent Dos. Ville Nat. Km Temps Moyenne
1 SIMON Josy 2 A.A. Luxembourg luxembourg 507 66 H 50' 7,586
ARRÊT
2 Alomaine Emile 6 C.A. Gembloux belgique 486 66 h 03' Arrêt
3 Schouckens Robert   U.S. Binche belgique 474 65 h 18' Arrêt
4 Champmartin Maurice 8 C.O. Saint-Dizier france 466 66 h 01' Arrêt
5 Plique Jean   Foyer Bayard france 466 66 h 21' Arrêt
6 Brallet Roger   A.M. Nancy france 423 63 h 03' Arrêt
7 Ledoux Fernand   A.C. Tamines belgique 415   Arrêt
8 Zanchi Gilbert 9 C.S.P. Lausanne suisse 415   Arrêt
9 Rinchard Robert 1 E.S. Jambes belgique 415   Arrêt
10 Letondel André 11 F.C. Sochaux france 296   Arrêt
11 Dubois Jean-Claude   A.S.P.T.T. Paris france 296   Arrêt
12 Hoffmann Gérard   P.L.M. Conflans france 296   Arrêt
13 Pheulpin Adrien   Ind. Franche Comté france 296   Arrêt
14 Moëllic Michel   C.A. Mantes france 243   Arrêt
15 Olmetta Benoit   A.S.P.T.T. Marseille france 243   Arrêt
16 Perez André   A.S.M. Belfort france 225   Arrêt
17 Landreau Gérard   C.A. Lisieux france 169   Arrêt
18 Lavaine Jean   A.S.M. Belfort france 169   Arrêt
19 Bouloc Michel 18 U.S. B.H.V. france 146   Arrêt
20 Legrain Jean-Marie   Bruay en Artois france 146   Arrêt
21 Belleville Jean   C.M. Bourget france 146   Arrêt
22 Quemener Roger   A.S. Police Paris france 126   Arrêt
23 Besnier Théophile   A.S.P.T.T. Nantes france 74   Arrêt
24 Guyon Michel   S.S. Amicale france 74   Arrêt
NON PARTANT
  Young Colin     angleterre     NP